Transat Jacques Vabre : « Les alizés, enfin ! »

Sébastien Col donne des nouvelles de PRB dans Le Télégramme du dimanche 1 novembre.

Transat Jacques Vabre : Les alizés, enfin !

A bord de « PRB », Sébastien Col (ci-contre) et Vincent Riou sont dans le coup chez les Imoca.

Bonne nouvelle, l’anticyclone des Açores est revenu à sa position habituelle. Par conséquent, la quasi-totalité de la flotte de la Transat Jacques Vabre profite désormais des alizés. Mais déjà une question occupe les esprits des duos : comment et où aborder le fameux Pot-au-Noir ?

En tête de flotte, le duel entre « Macif » et « Sodebo » a tourné à l’avantage de François Gabart et Pascal Bidegorry, hier. Les deux hommes, qui sont maintenant sur le bon côté de leur unique foil, ont, en effet, réussi à se glisser sous leur concurrent lors d’un long bord en provenance des côtes mauritaniennes. « Plus ça va, plus nous sommes contents des progrès du bateau. Nous sommes maintenant bâbord amure, ce qui nous permet d’aller relativement vite », a concédé Gabart, qui suit de près l’évolution la zone de convergence intertropicale, actuellement très étendue.

Les dès déjà jetés ?

Même topo pour les concurrents de la classe Imoca. Si, pour eux, c’est encore un peu loin, ils semblent d’ores et déjà opter pour un couloir assez proche des côtes brésiliennes. Côté classement, c’est toujours très serré pour le trio de tête. Hier, le nouveau leader, « Banque Populaire VIII », était positionné un peu plus à l’ouest que « PRB », tandis que « Quéguiner » pointait son étrave sur une route médiane. « Nous sommes trois bateaux vraiment très groupés. Il faut tenir le coup. Les idées sont à peu près claires pour l’approche du Pot-au-Noir, on va dire que les dés sont presque jetés », a déclaré Sébastien Col.

Savoir être patient

En attendant, l’objectif est de jouer les petits décalages. La prise de risques est maîtrisée dans cette course au contact. « Ça va rester serré. La course se joue à des petits détails, nous avons été les premiers à empanner vers le sud. On prend une option et on en connaît le résultat qu’un jour et demi après. Il faut être un peu patient. Le fait que l’on soit au contact comme ça, c’est très excitant. Cela met du jeu », a ajouté le co-skipper de « PRB ». En ce qui le concerne, le triumvirat des Multi50 s’est nettement dispersé depuis la dernière dépression açorienne et « FenêtréA-Prysmian » a profité de son judicieux décalage dans l’ouest pour s’emparer des commandes au classement.

Le plus dur est derrière eux

Enfin, chez les Class40, « Le Conservateur » a fait le break. Yannick Bestaven et Pierre Brasseur ont désormais plus de 50e milles de marge sur les deux plans Manuard, « V and B » et « Solidaires en peloton-Arsep ». « Le plus dur est derrière nous. Nous en avons bavé comme tout le monde mais nous avons mieux géré. Le bateau souffre mais nous arrivons à en prendre soin. À présent, on va faire le tour du propriétaire pour tout mettre en état », a conclu Bestaven, impatient, comme les autres, de faire sécher le bonhomme et le bateau.

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