Voir l’article du journal Le Télégramme.
L’Heure suprême Frank Borzage / Vincent Peirani quartet
L’un des films américains les plus légendaires du cinéma muet a pour décor un immeuble de Montmartre. C’est L’Heure suprême de Frank Borzage, réalisé en 1927. L’accordéoniste Vincent Peirani se plonge dans le Paris d’Avant-guerre et compose en quartet la bande son originale de ce cinéconcert, superbe hymne à l’amour.
Pour sublimer le lyrisme de ce chef-d’oeuvre du cinéma muet, Vincent Peirani entraîne son accordéon funambule sur les chemins les plus étonnants et convoque autour de lui quatre complices aux talents indéniables : Federico Casagrande (guitares), Émile Parisien (saxophone soprano), Jocelyn Menniel (flûte) et Stéphane Edouard (percussions). Habité par une belle énergie, éblouissant dans ce dialogue avec les images, le quintet de Peirani exalte le style grandiose de ce joyau du cinéma.
Avec L’Heure suprême, Frank Borzage remporte en 1927 le tout premier Oscar décerné à un réalisateur et livre son film le plus célèbre, souvent comparé à l’autre chef-d’oeuvre sorti la même année, L’Aurore de F.W. Murnau. Réunissant pour la première fois à l’écran Janet Gaynor (L’Ange de la rue) et Charles Farrell (Liliom), Borzage transcende le mélodrame et entremêle la romance intime à la grande Histoire. Teintée de réalisme magique et d’une atmosphère céleste, L’Heure suprême reste l’une des plus belles expressions cinématographiques du miracle de l’amour.
Paris, 1914. Chico, un humble égoutier devenu laveur de vitres, croise le chemin de Diane, une jeune femme martyrisée par sa soeur tyrannique. Lorsque la police intervient, Chico fait croire que Diane est sa femme afin de lui éviter la prison. Il l’emmène chez lui, au septième étage d’un vieil immeuble mansardé (d’où le titre original du film : 7th heaven), sous la voûte étoilée. La déclaration de la Première guerre mondiale va contraindre leur amour naissant…