Parcours du spectateur pour les 3ème3 et les 3ème5 : « Le Combat de Tancrède et de Clorinde »

La classe de 3ème3 avec Mme Rabot et la classe de 3ème5 avec Mme Périn étaient au Théâtre de Cornouaille le vendredi 8 décembre 2017 pour assister au spectacle « Le Combat de Tancrède et de Clorinde ».

Voici ce que disait le site du théâtre de Cornouaille :

Le Combat de Tancrède et Clorinde

Claudio Monteverdi / Jérôme Correas / Les Paladins / Dan Jemmett

Semblable aux héroïques épopées que racontaient les troubadours, Le Combat de Tancrède de Monteverdi nous plonge dans un univers mythique, empli de violence et de passion. Cette forme de théâtre musical, extrêmement novatrice en ce début de l’époque baroque, fait de Monteverdi le tout premier des dramaturges contemporains, unissant ensemble la musique et le texte comme des vecteurs d’émotions pures et intemporelles.

Il est question ici d’amour et de haine, de guerre et de paix, et surtout de réconciliation. Le long combat du chevalier Tancrède contre Clorinde, revêtue d’une armure et méconnaissable sous une apparence d’homme, nous est conté par un narrateur dont le chant haletant et la parole bouleversée font participer le spectateur au drame qui se déroule sous leurs yeux. Le « suspense » de cette joute guerrière et amoureuse tient en haleine jusqu’à la dernière minute. Conformément aux instructions du compositeur, qui recommandait d’accompagner son Combattimento d’une pièce « à chanter et à danser », est présenté en sus Le Bal des Ingrates. Dans cette fantaisie mythologique, Pluton laisse sortir pour un court instant des enfers, à la demande de Vénus, les « ingrates » n’ayant pas assez aimé durant leur vie terrestre afin qu’elles réalisent leur erreur. Un pied de nez léger aux existences sacrifiées, en contrepoint à la violence des tourments amoureux évoqués dans Le Combat de Tancrède et de Clorinde.

Jérôme Correas, directeur de l’ensemble Les Paladins, et Dan Jemmett, metteur en scène, orchestrent ces deux oeuvres dans un même élan, faisant des chanteurs et musiciens les acteurs engagés de ce théâtre des passions.

Voir aussi : http://www.lespaladins.com/

Ci-dessous l’article du journal Le Télégramme daté du vendredi 8 décembre 2017 :

Ci-dessous l’article du journal Le Télégramme daté du dimanche 10 décembre 2017 :

Jérôme Corréas et ses Paladins ont conquis le public du Théâtre de Cornouaille, vendredi soir, avec « Le combat de Tancrède ». Un décor moderne, des chanteurs de talent et une histoire passionnante ont fait le succès de la représentation.

érôme Corréas et ses Paladins, une pléiade de jeunes chanteurs, invitaient, vendredi soir, au Théâtre de Cornouaille, à la création du « Combat de Tancrède et de Clorinde », un madrigal composé vers 1624 par Claudio Monteverdi. Cette oeuvre s’insère dans une seconde oeuvre intitulée « Le Bal des ingrates » et fait partie des « Madrigaux guerriers et amoureux » écrits par ce compositeur. L’intrigue se déroule durant la Première Croisade, Tancrède, chevalier chrétien, est amoureux de Clorinde, princesse musulmane. Cette dernière se masque et Tancrède la tue, la prenant pour un guerrier. « Le Bal des Ingrates », raconte la sortie des enfers de celles qui, durant leur vie, n’ont pas assez aimé. Ce bref passage dans la lumière leur donnera bien des regrets.

Belle mise en scène

Jérôme Corréas a confié la mise en scène de ces madrigaux, à Dan Jemmett avec qui il a déjà travaillé. Dans un décor plutôt moderne, les chanteurs évoluent en costume du même style. Revêtus de treillis, Tancrède, la basse Geoffroy Buffière, Clorinde, la soprano Mélodie Ruvio, s’affrontent, sous les yeux de Testo, l’excellent Leo Muscat, devenu, ici, reporter photographe de guerre. Tandis que montent les premières notes, un jeune homme parcourt la salle et photographie les spectateurs. Intrigués, ces derniers s’interrogent. Il s’agit de Testo qui, de cette manière, invite le public à devenir témoin de l’intrigue qui s’ébauche. Comme souvent, les Paladins sont excellents. Jérôme Corréas dirige l’ensemble avec souplesse et invite ses musiciens à donner nuances, couleurs et rythmes à la si belle musique de Monteverdi.

Une passion partagée

Les femmes chantent, un peu timidement, une ouverture qui campe le décor. Sur l’écran, des sous-titres apparaissent mais c’est parfois difficile d’avoir les yeux sur la scène et sur l’écran. Alors, souvent, on se laisse aller à la musique et conduire par les voix. Petit à petit, on entre dans l’histoire qui ne tarde pas à passionner. Testo, le conteur, a des allures de Tintin reporter. Il tient magnifiquement son rôle et nous fait vivre le combat mortel avec verve et une passion que l’on partage. Tancrède est également excellent et campe, très crédible, un diable maître des enfers. La soirée s’est achevée sous de chauds applaudissements, plusieurs rappels ont salué la prestation des interprètes.

© Le Télégramme-10-12-2017

Distribution :

Direction musicale : Jérôme Correas

Mise en scène : Dan Jemmett

Hadhoum TUNC,

Armelle MARQ, soprano

Mélodie RUVIO, Mezzo Soprano

Léo MUSCAT, Tenor

Geoffroy BUFFIERE, Basse

Anaïs CHARTREAU,

Virginie DEVILLE, Choeur

Clara MUHLETHALER, Violon 1

Vivien STEINDLER, violon 2

Benoit BURSZTEJN, Alto

Françoise ENOCK, Viole de Gambe

Nicolas CRNJANSKI, Violoncelle

Franck RATAJCZYK, Contrebasse

Samuel CROWTHER, Orgue, clavecin

Benjamin NARVEY, théorbe / Guitare

Jérôme CORREAS, direction et clavecin

Arnaud JUNG, création lumières

Sylvie MARTIN-HYSZKA, costumes

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